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Quelles alternatives au costume en lin ?

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Quelles alternatives au costume en lin ?

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Parce que le chic hexagonal se démarque du chic transalpin, le Français a souvent du mal à apprécier le côté « trop italien » de certains vêtements. C’est notamment le cas lorsqu’il s’agit du costume en lin. En France, il est souvent plus difficile à assumer. Or, si cet ensemble souvent considéré comme trop lâche, sans tenue et froissable bien trop rapidement multiplie les contraintes pratiques, il existe plusieurs alternatives, pour ceux qui souhaitent tout de même profiter de l’aspect estival et décontracté du costume.

Le 100% laine

A commencer par le costume 100% laine. Contrairement au lin que l’on conçoit tout de suite comme une matière fraîche, la laine est régulièrement associée à la chaleur et à l’hiver. Mais c’est méconnaître le champ de ses possibles. Naturellement antibactérienne, possédant une bonne capacité d’absorption et d’évacuation de l’humidité et un bon pouvoir thermorégulateur, la laine a toutes les propriétés pour être utilisée à toutes les saisons.
Ainsi, lorsque l’on a affaire à un costume en toile de laine (appelée aussi « laine tropicale » ou « laine froide »), il s’agit bel et bien d’un vêtement d’été.

Alors comment un costume de laine peut-il être préconisé pour l’été ? Déjà, il ne s’agit pas de la fibre épaisse des vêtements d’hiver. La toile est évidemment plus fine. Ensuite, l’armature du tissu, en quadrillage, laisse passer l’air et donc respirer le vêtement. Cette armature rend aussi la matière plus rigide : il se froisse donc beaucoup moins qu’un costume classique. Ce quadrillage de la toile redonne aussi du grain et de la matière au tissu, qui n’est donc pas uniforme, se rapprochant ainsi de la texture du lin.

Mélange laine et mohair

Autre alternative au lin : le mélange laine et mohair. Ici aussi, on se voit toujours en plein hiver. Mais encore une fois, le calibrage de ces matières permet d’en faire des tissus également adaptés aux saisons plus chaudes. Le mohair, poil de chèvre angora, n’est donc pas destiné qu’aux pulls doux et confortables de décembre, dont Anne Sinclair a été l’ambassadrice sur les plateaux télé de la fin des années 1980. C’est aussi une fibre rigide et nerveuse qui, mélangée à de la laine fine, donne de la tenue à cette dernière.

Le fresco

Revenons au style italien avec le fresco. Ici encore, il s’agit d’un tissu 100% laine avec une armature toile, qui est parfaitement compatible avec les voyages ou les pays chauds. Cette laine froide travaillée permet une meilleure circulation de l’air dans la matière. Les tissus de type fresco sont faits de fils à très forte torsion, ce qui leur donne une grande nervosité, avec un toucher assez sec. Les fils de laine, avant leur tissage, sont « surtordus » puis sont enroulés sur eux-mêmes. De cette façon, le tissu se tient mieux.
Cela permet d’obtenir des costumes d’été aux matières très aérées gardant une certaine rigidité. Ici, comme avec le lin, la matière respire bien, mais on évite les problèmes éventuels de transparence ou de vêtement froissé.

Les mélanges laine et soie

Pour rester chez nos voisins italiens, rien de mieux que les mélanges laine et soie, un petit « it » de l’autre côté des Alpes. On choisira là un tissu très fin, entre 190g et 230g. Ici, comme le mohair, la soie va rigidifier la fibre de la laine pour lui apporter de la tenue. On retrouvera bien l’aspect tissé de la fibre et la soie conférera un peu de brillance au vêtement.

Le natté ou le mesh

Pour finir, la laine nattée ou le mesh, selon son nom britannique, est aussi un allié de poids face à la chaleur. Cette façon de tisser le fil, très aérée, permet au tissu de respirer, bien plus qu’une laine classique. C’est une forme de tissu à la maille très large que l’on utilise beaucoup pour les blazers en été.

Avec toutes ces variantes, vous n’aurez plus d’excuse pour ne pas porter « le costume d’été sur mesure » frais et décontracté comme le lin, sans subir le malaise d’un vêtement éternellement froissé.